A Saint-Pétersbourg, ce jeudi, on a pu entendre deux gammes paradoxales sur l’épineuse question des sanctions russo-européennes, qui expirent fin juillet et devraient être prolongées pour six mois … D’abord, l’ex-président français et président du parti Les Républicains, a tendu une perche à l’« ami russe ». Nicolas Sarkozy a appelé Vladimir Poutine à faire le premier pas en opérant un retrait unilatéral des sanctions.
Nicolas Sarkozy, Président du parti Les Républicains et ancien président français :
« On se parle de moins en moins et on s’enfonce de plus en plus dans une crise détestable. J’ai proposé au président Poutine qu’il annonce qu’il lève les sanctions lui-même de son côté et qu’en échange, Minsk 2 rentre en application.
Allez, amis russes, montrez le chemin, levez les sanctions ! Et nous, vos amis, on fera tout notre possible pour apaiser les choses. »
Pas sûr que le maitre du Kremlin accedéra à la demande de Nicolas Sarlozy alors même que le Président de la Commission européenne continue de conditionner la levée des sanctions européennes à l’application par Moscou des accords de Minsk, destinés à mettre fin au conflit ukrainien.
Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne :
« La prochaine étape est claire : l’application complète de l’accord, ni plus ni moins. C’est le seul moyen de commencer notre conversation et le seul moyen de lever les sanctions économiques imposées. »
Les relations russo-européennes se sont dégradées depuis à l’été 2014, après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie et le déclenchement du conflit dans l’Est ukrainien. En réponse à la série de sanctions décrétées par Bruxelles, les russes ont décrété un embargo sur les produits alimentaires européens.
Avec l’AFP