
Après une tentative de négociation restée sans suite en juillet dernier entre le gouvernement nigérian et une faction de Boko Haram, Muhammadu Buhari tend à son tour la perche à la secte islamiste qui a prêté allégeance à l’Etat Islamique en début d’année. Ce mercredi, le président nigérian s’est déclaré prêt à négocier sans conditions préalables avec le mouvement islamiste, la libération des 200 lycéennes dont l’enlèvement en avril 2014 à Chibok avait soulevé un vent d’indignation international.
Muhammadu Buhari, président nigérian :
« Si une direction crédible de Boko Haram peut être établie et s’ils nous disent où se trouvent ces filles nous sommes prêts à négocier avec eux sans conditions préalables. Cela est absolument clair. »
En l’absence d’une quelconque preuve de vie des jeunes filles captives dont le sort avait ému le monde entier, le président nigérian fait un appel du pied direct à la haute hiérarchie de la secte islamiste.
Muhammadu Buhari, président nigérian :
« Nous sommes à la recherche d’une direction crédible de Boko Haram qui nous confirme que les jeunes filles sont encore là et toujours en vie. »
276 jeunes filles avaient été enlevées le 14 avril 2014 par Boko Haram dans les dortoirs de leur lycée alors qu’elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria.
Au bout de quelques mois de captivité, une poignée d’entre elles avaient réussi à échapper à leurs geôliers. Environ 200 d’entre elles sont restées aux mains de Boko Haram, dont l’insurrection a fait plus de 17.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2009.