Sans surprise, le Conseil constitutionnel burkinabé a confirmé l’élection à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré dès le premier tour de la présidentielle du 29 novembre ce mardi.
Kassoum Kambou, président du Conseil constitutionnel :
« L’élection du Président du Faso du 29 novembre 2015 est régulière. Article 2 : le candidat Kaboré Roch Marc Christian est élu Président du Faso. »
Le Conseil a légèrement corrigé les résultats, donnant Kaboré vainqueur avec « 1.669.214 voix soit 53,46% contre 53,49% selon les chiffres issus des résultats provisoires.
Ancien apparatchik du régime de Blaise Compaoré, passé dans l’opposition un an avant sa chute, c’est à ce cinquantenaire titulaire d’une maîtrise en sciences économiques et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion des entreprises, que revient la charge de sortir le Burkina dans la transition pour l’ancrer définitivement dans la démocratie.
Victorien Tougma, candidat perdant aux élections présidentielles :
« Dans toute élection il faut un gagnant. Le Président Roch Marc Christian Kaborté a gagné; il est maintenant le Président de tous les Burkinabè. Pour notre part nous nous irons à l’opposition pour faire un travail d’opposition constructive comme dans toute démocratie. »
Halidou Ouedraogo, président de la convention des OSC pour l’observation domestique des élections :
« Vu la régularité du scrutin, un scrutin accepté par tous sans violence précédé d’une campagne apaisée. Effectivement tous les espoirs sont promis pour poser effectivement les jalons d’une démocratie véritable dans notre pays. »
Dans une interview accordée à France 24, avant son investiture, le nouveau président élu du Burkina Faso s’est prononcé le cas Blaise Compaoré et l’affaire des écoutes téléphoniques impliquant Guillaume Soro et Djibril Bassolé. Roch Marc Christian Kabore a déclaré ne trouver aucun inconvénient à la présence de son ancien mentor à Abidjan si ce dernier ne tenait tranquille et ne complotait pas contre le Burkina Faso. Quant à l’affaire des écoutes, le nouvel homme fort du Burkina a préféré s’en remettre à la justice, tout en indiquant que si les faits étaient avérés ce serait une attitude déplorable et inamicale du Président de l’Assemblée ivoirienne vis-à-vis du Burkina Faso.